Comment notre cerveau gère le multitâche et les distractions?

Dans le monde moderne, nous sommes constamment sollicités par des distractions multiples : notifications sur nos smartphones, e-mails professionnels, conversations de collègues ou bruits environnants.

Dans le monde moderne, nous sommes constamment sollicités par des distractions multiples : notifications sur nos smartphones, e-mails professionnels, conversations de collègues ou bruits environnants.
Notre cerveau, bien que remarquablement adaptable, n’est pas conçu pour gérer efficacement plusieurs tâches en même temps, contrairement à la croyance populaire.

Le multitâche n’est pas une compétence innée de l’être humain ; au contraire, notre cerveau fonctionne principalement en séquentiel, traitant les tâches les unes après les autres.
L’attention sélective est la capacité de notre cerveau à se concentrer sur une seule tâche tout en filtrant les distractions. Lorsque nous utilisons notre attention sélective, nous activons principalement le cortex préfrontal, qui joue le rôle de « superviseur » et détermine ce qui mérite notre attention à un moment donné.
Ce processus de sélection est souvent inconscient, mais il est influencé par plusieurs facteurs, notamment la nouveauté, l’intensité et l’émotion associées à un stimulus.
Par exemple, si vous êtes concentré sur un rapport important mais que vous entendez soudainement votre nom dans une conversation à proximité, votre cerveau va immédiatement rediriger votre attention vers cette conversation, même si vous n’aviez pas l’intention de l’écouter.
Ce phénomène est connu sous le nom d’effet « cocktail party », et il démontre que même lorsque nous pensons ignorer les distractions, notre cerveau continue de traiter l’information en arrière-plan.

Lorsque nous tentons de gérer plusieurs tâches simultanément, comme répondre à des e-mails tout en participant à une réunion, notre cerveau est en réalité en train de passer d’une tâche à l’autre rapidement, un processus connu sous le nom de « switching ». Ce changement constant d’attention, bien que rapide, a un coût cognitif.
Chaque fois que nous changeons de tâche, il y a un léger retard pendant lequel notre cerveau doit réajuster son attention. Ce processus consomme de l’énergie mentale et diminue notre productivité globale. C’est pourquoi le multitâche donne souvent l’impression d’être efficace, alors qu’en réalité, il ralentit notre performance.

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Des études montrent que les personnes qui s’engagent régulièrement dans le multitâche médiatique, c’est-à-dire celles qui jonglent constamment entre plusieurs écrans ou tâches numériques, ont tendance à avoir une attention plus dispersée et une moindre capacité à filtrer les distractions. Leur cerveau devient moins efficace pour se concentrer sur une tâche à la fois, et elles ont plus de mal à distinguer les informations pertinentes des distractions.
Cette surcharge cognitive entraîne non seulement une diminution de la performance, mais aussi une augmentation du stress.

La bonne nouvelle est que l’attention sélective peut être entraînée. Tout comme un muscle, elle peut être renforcée par des exercices réguliers. La méditation de pleine conscience, par exemple, est l’une des méthodes les plus efficaces pour améliorer la concentration et la gestion des distractions. En pratiquant régulièrement la pleine conscience, vous apprenez à ramener votre attention sur une tâche spécifique, même en présence de distractions.
Cela permet de réduire l’impact des stimuli extérieurs et d’améliorer la performance cognitive globale.
Dans un environnement multitâche, notre attention sélective joue un rôle majeur pour filtrer les distractions et nous permettre de rester concentrés sur l’essentiel. Mais notre cerveau a ses limites : il ne peut pas traiter efficacement plusieurs tâches en même temps. En adoptant des stratégies pour renforcer l’attention sélective et en limitant les distractions, nous pouvons améliorer notre productivité et préserver notre santé mentale dans un monde toujours plus exigeant.

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